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Blacklisté : Centre de design Marseille Provence

Liste noire Appels d’offres-Concours-Crowdsourcing | 5 commentaires

Un Centre de design (subventionné par des fonds publics ?) ne doit-il pas montrer l’exemple vis-à-vis de la profession qu’il souhaite promouvoir ? Nous avons tenté de sensibiliser ses dirigeants à leurs mauvaises conditions de participation et comment promouvoir de meilleures pratiques. Après quelques lignes, que nous rapportons ci-après, ils n’ont pas daigné poursuivre la discussion.
Ce que nous pouvions lire dans leur réglement : Télécharger le fichier



Déroulement :

« 1° étape : phase candidature

Réception de CV + références. Date limite de réception : 12/10/2009 »

— AFD : Jusque-là tout va bien….



« 2° étape : phase offre

Sélection de 3 candidats. »

— AFD : Il semble même qu’ils ont lu les préconisations AFD…



« Propositions d’esquisses pour le logo. Date limite de réception : 2/11/2009. Rémunération : 300 euros »

— AFD :  … Enfin pas tout à fait…



« 3° étape : phase finalisation

Sélection d’un candidat. Développement et finalisation du logo et de ses déclinaisons. Date limite de réception :

30/11/2009 . Rémunération : 1000 euros »

— AFD : … Il y a peut-être une faute de frappe ?



De surcroît, cet appel d’offres ne s’adresse à personne en particulier, et nous n’y trouvons aucunes précisions sur la composition du jury, ou quoique ce soit concernant les droits d’auteur.



L’AFD à donc envoyé le 28/09/2009 un courriel officiel au Centre de design Marseille Provence afin de lui rappeler la charte des concours et ses préconisations en la matière.



Sans réponse au bout de 10 jours, nous décidons de blacklister cet appel et en informons le Centre de design Marseille Provence. Quelques minutes après, «JR» (?) nous réplique que : « Le centre est une structure privée, désolé de ce malentendu » (CQFD)



Nous répondons qu’émanant d’une structure privée ou non, cet appel d’offres ne répond pas aux recommandations de l’AFD ni à la charte des concours, et qu’en tant que Centre de design, il nous semble légitime de (faire) respecter et de défendre l’intérêt des designers (relevant au passage sur leur site internet www.designmarseille.org qu’ils sont une association de loi 1901).



Nous recevons une réponse du Centre de design Marseille Provence dans la foulée : « Certainement nous le faisons et 163 candidats ont postulé car 1300 € pour créer un logo ne sont à leur avis pas négligeables. Cordialement . JR »



On agite le bout de gras et 160 candidats resteront sur le banc de touche, non dédommagés. Sans parler des problèmes liés à la propriété intellectuelle — surtout en matière de logotype ! Le Centre de design Marseille Provence a cessé toute correspondance avec l’AFD.



Cet exemple nous paraît édifiant sur la façon dont certains veulent se gargariser avec les créations des designers, sans pour autant respecter les professionnels.

Commentaires

1. Par
Renaud Merle, graphiste,
le 29 oct
2009 à 15h02
Renaud Merle, graphiste

Bonjour.



Même si les règles de ce concours sont bien meilleurs que beaucoup d’autres, je suis d’accord sur le fait que c’est loin d’être parfait au niveau des droits d’auteur et aussi sur la rémunération fixe.



Cependant, je ne comprends pas pourquoi vous écrivez « On agite le bout de gras et 160 candidats resteront sur le banc de touche, non dédommagés. ».

Dédommagés de quoi ? Les candidats ont simplement contactés le centre pour déposer leur candidature et montrer leur book/portfolio. Les esquisses sont réalisées par les 3 sélectionnés, et sont rémunérées.



Au plaisir.

2. Par
 ,
le 31 oct
2009 à 13h01

@Renaud Merle, graphiste



C’est la méthode globale que nous condamnons, a fortiori pour un centre de design.



300 euros rémunairent 4-5 heures de design. Nous ne croyons pas que cela suffise pour effectuer un travail correct. Le graphiste désireux de bien faire travaillera certainement beaucoup plus.



On peut comprendre qu’un organisme modeste ne puisse pas dédommager 1500-2000 euros deux graphistes non sélectionnés. Dans ce cas, pourquoi ne pas en recruter un seul ? Cela permettrait de mieux rémunérer le graphiste choisi (1000 euros sont bien en dessous d’un prix de logo !) et de mener à bien, à l’aide d’un cahier des charges sérieux, un travail dans une relation professionnelle équitable et de considération partagée.



Ces appels d’offres ne mènent à rien de bon. Ils laissent traîner une suspicion de non-résultat qualitatif envers les candidats. Comme si la qualité d’une création n’était possible que par la compétition. C’est d’une compréhension du rôle des professionnels dont nous avons besoin. Le designer doit être considéré comme un partenaire pour en tirer le meilleur.



Pour nous, les dirigeants d’un centre de design qui n’ont pas compris ça, sont incompétents.



Confraternellement

3. Par
Emmanuel,
le 18 nov
2009 à 23h34
Emmanuel

Tient je vais en profiter pour ajouter ma petite anecdote.



C’est durant ma 1ère année de BTS (en 2007) à Jean-Perrin que j’ai appris à me méfier. Avec l’école nous avions participé à un concours organisé par ce fameux "centre du design de Marseille".



http://www.designmarseille.org/creer_projets_designinthehouse_diluo.htm



Quand on m’a appris que j’étais le lauréat je n’imaginais pas les soucis qui arrivaient…passons les détails mais pour résumer la désillusion (mon manque d’expérience à l’époque a joué aussi) :

– un prix de 1000€ dont je n’ai jamais vu la couleur

– plus aucun contrôle du projet ou de la réalisation du "prototype" (qui coûta comme par hasard 1000€ m’ont-ils dit)

– aucun contact possible avec les personnes à priori impliqués dans ce projet

– et surtout le fait de se permettre de dire "…et éditée" quand ce n’est absolument pas le cas.



Néanmoins je peux dire que ça m’aura servi de leçon…

4. Par
Jacqueline REGIS,
le 06 mars
2010 à 12h48
Jacqueline REGIS

monsieur Emmanuel Gilloz

Je pense que vous n’avez pas gardé le règlement du concours

ce n’est pas le centre qui était commanditaire mais le Groupe Pernod Ricard et particulièrement Pernod et nous avons fait réaliser le prototype par une société dont nous avons la facture et qui a été payé par Pernod et non par nous

Encore une fois désolée mais c’est un mauvais procès que l’on nous fait alimenté par des gens jaloux

et quand au concours lancé par le centre designmarseille provence adressez vous donc à Elodie Ternaux et Anais Triolaire qui ont écrit les termes et ont fait le suivi de ce concours et ces 2 personnes sont tout à fait respectables , sortent de l’Ensci pour les 2 et dirige Materio à Paris pour l’autre

Cordialement à tous Jacqueline REGIS Présidente et bénévole !!!

5. Par
Wat,
le 14 mars
2010 à 22h37
Wat

hmm je dois peut-être bien avoir le règlement dans un carton à dessins…mais merci pour ces précisions, avec le recul ça permet toujours d’y voir un peu plus clair.

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